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Quitter la relation 

Quitter un conjoint violent est une étape cruciale, souvent dangereuse, car c’est à ce moment que les féminicides surviennent. Il est essentiel de préparer son départ à l'avance, de garder des preuves des violences et de se protéger.

Sur cette page, vous trouverez des conseils pratiques, des ressources juridiques et des solutions pour assurer votre sécurité et vous aider à franchir ce pas difficile mais nécessaire.

La séparation est le premier motif du passage à l'acte dans les homicides conjugaux. Surtout quand le meurtrier n'a jusque-là jamais levé la main sur sa compagne.

Conserver les preuves, les papiers important

1. Documents physiques à conserver :

  • Papiers d'identité : Assurez-vous de conserver vos cartes d'identité, passeports, et permis de conduire, ainsi que ceux de vos enfants. Si possible, faites des photocopies et conservez-les dans un endroit sécurisé.

  • Actes officiels : Conservez tous les documents qui témoignent de votre vie commune, comme certificats de mariage, actes de naissance de vos enfants, ou documents relatifs à la garde des enfants.

  • Certificats médicaux : Si vous avez consulté un médecin, gardez tous les certificats médicaux qui attestent de blessures physiques ou de violences psychologiques.

  • Signalements de violences : Si vous avez porté plainte, conservez une copie du procès-verbal de plainte, ainsi que tout document émis par la police ou les services sociaux.

2. Photographies et vidéos :
Prenez des photos ou des vidéos de toutes les blessures, dommages matériels ou tout autre indice de violence. Ces images peuvent servir de preuves importantes pour appuyer votre témoignage.


3. Témoignages et messages :
Conservez tous les messages textes (SMS, WhatsApp, emails, etc.), appels enregistrés, ou même témoignages de proches. Ces échanges peuvent être utilisés pour prouver le harcèlement, les menaces ou les violences verbales subies. N'hésitez pas à screenshotter et à enregistrer les conversations si cela est possible légalement dans votre pays.


4. Applications pour sécuriser vos documents :
Il existe des applications qui vous permettent de garder ces documents en toute sécurité, tout en préservant la confidentialité et en les rendant facilement accessibles en cas de besoin :

  • Evernote : Permet de stocker des photos, des documents et des notes. Vous pouvez classer vos preuves par dossier et y accéder en toute sécurité.

  • Google Drive ou Dropbox : Ces services cloud vous permettent de stocker vos documents importants, y compris les images ou fichiers PDF. Assurez-vous d'activer l'authentification à deux facteurs pour une sécurité optimale.

  • Vaulty : Une application dédiée pour protéger vos photos et vidéos avec un mot de passe ou un code.

  • OneDrive : Un autre service de stockage sécurisé qui vous permet de créer des dossiers protégés par mot de passe.

5. Ne pas supprimer les preuves :
Ne supprimez pas les messages ou les preuves de violence. Même si vous vous sentez effrayée ou accablée, gardez tout. La suppression peut être interprétée comme une tentative de dissimulation d’informations importantes.


6. Prendre des notes :
Tenez un journal détaillé des événements, en notant chaque incident de violence, même ceux qui semblent insignifiants. Cela peut inclure des détails sur l'heure, la date, le lieu, ainsi que ce qui s’est passé et les réactions de votre partenaire. Ce journal peut être utilisé pour renforcer vos preuves.


Rappelez-vous : Conserver ces preuves ne signifie pas que vous devez tout garder avec vous au moment de partir. Vous pouvez les laisser avec une personne de confiance (ami, famille, avocat) ou les stocker à un endroit sûr. L'important est de pouvoir avoir accès à ces preuves en cas de besoin, surtout lors des démarches juridiques ou de la prise de décision pour quitter la relation.

Sécuriser sa rupture : Stratégies concrètes pour se protéger lors d’un départ

Quitter une relation de violence conjugale est une décision difficile et risquée. L’intensité de la violence peut augmenter, surtout lorsqu’un partenaire perd le contrôle. Il est essentiel de préparer ce départ en toute sécurité. Voici quelques conseils pour se protéger :

  • Préparer son départ : Ne pas annoncer directement sa rupture en personne. Optez pour une communication indirecte (e-mail, lettre) une fois en sécurité.

  • Mettre en place des barrières technologiques : Protégez-vous contre toute surveillance électronique, et consultez des ressources sur l’autodéfense numérique.

  • Sécuriser votre logement : Prenez des photos du contenu et de l'état du logement au moment de votre départ.

  • Éviter de fréquenter des lieux connus de votre partenaire : Ne vous réfugiez pas dans un endroit où il pourrait vous retrouver facilement.

  • Informer les autorités : Prévenez la police de votre départ (et celui de vos enfants, si applicable), pour qu’ils soient alertés en cas de signalement de disparition.

  • Informer vos proches : Dites-leur que vous êtes en sécurité, mais ne leur révélez pas votre localisation.

  • Protéger vos finances : Évitez d’utiliser des comptes communs ou de retirer de l’argent dans des lieux proches de votre partenaire.

  • Bloquer les communications : Mettez en place des restrictions sur les appels et messages du partenaire violent. Préparez une réponse si besoin.

  • Protéger les enfants : Assurez-vous qu’ils ne puissent pas être contactés par votre partenaire via leurs appareils ou jeux connectés.

  • Se retirer du travail si nécessaire : Si cela est possible, restez chez vous avec vos enfants pour assurer leur sécurité.

L’important est de prendre chaque décision en fonction de votre situation et de vous entourer de professionnels spécialisés pour vous aider à établir un plan de sécurité personnalisé. Vous n'êtes pas seule dans cette démarche.

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Stratégies de protection

N’oubliez pas que vous n'êtes jamais en sécurité avec une personne qui a déjà adopté des comportements violents ou contrôlants.

S’il ne vous est pas possible d’appeler la police au 17, leur envoyer un message au 114, appeler à l'aide un voisin ou fuir au moment où l’agression se produit, vous pouvez suivre les conseils ci-dessous pour essayer de vous protéger. 

Si possible, gardez toujours votre téléphone sur vous pour pouvoir appeler à l’aide.

Restez calme, si possible

  • Régulez votre respiration. 

  • Détendez certaines parties de votre corps comme vos mains et votre visage.

  • Essayez de vous rassurer par la pensée, dites-vous que ça va aller.

Gardez un espace physique entre vous

  • Restez à distance de votre partenaire.

  • Essayez de ne pas faire de geste brusque.

  • Déplacez-vous calmement et lentement.

Ne réagissez pas à ses agressions

  • Essayez de ne pas argumenter avec lui et ne pas l’interrompre.

  • Parlez doucement et calmement.

Montrez que vous le comprenez, même si c’est faux

  • Montrez-vous compréhensive et compatissante, par exemple en reconnaissant que cela doit être très frustrant ou difficile pour lui, même si vous ne le pensez pas.

  • Dites-lui que vous êtes d'accord avec lui, même si c’est faux : en se sentant compris, il pourrait peut-être se calmer.

  • Excusez-vous s’il est en colère à cause de l’un de vos comportements ou paroles.

  • Essayez d'avoir l'air le plus sérieux possible, pour qu'il ne pense pas que vous vous moquez de lui.

Donnez-lui l'impression de contrôler la situation

  • Quand cela est possible et sans danger, essayez de suivre ses instructions. En pensant garder le contrôle, il devrait avoir tendance à être plus calme.

Allez dans un espace sûr
Si la tension continue de monter, essayez de vous réfugier dans un espace sûr :

  • Des pièces où il n'y a pas d'armes ou d'objets qui pourraient être utilisés comme des armes comme les couteaux, ciseaux et outils

  • Des pièces qui ont une sortie en cas de besoin, par exemple une porte vers l’extérieur ou une fenêtre au rez-de-chaussée

  • Des pièces qui ferment à clé, d’où vous pouvez appeler la police au 17 ou leur envoyer un message au 114 en précisant votre adresse.

Protégez-vous des violences physiques
Seulement si vous ne parvenez pas à vous échapper à temps, que vous n’avez pas de téléphone pour appeler la police et personne pour vous aider aux alentours :

  • protégez votre corps un maximum en vous mettant en boule

  • protégez votre visage et votre tête avec vos bras.

Porter plainte

Les services de police et de gendarmerie de l’Hérault enregistrent votre plainte.

C’est un acte important pour être reconnue comme victime et ainsi mieux protégée. Vous pouvez contacter le 17 (appel gratuit 7j/7 et 24h/24h), ou consulter un(e) intervenant(e) social(e) du Département sur place.

 

Les Maisons de la justice et du droit (MJD) sont des lieux d’accueil, d’écoute et d’accès au droit.

Il en existe 5 en Hérault à Montpellier, Lattes, Lunel, Agde et Lodève. Retrouvez leurs coordonnées et horaires sur violences.herault.fr

 

L’association « l’avocat et la violence »

Permanence téléphonique joignable au 07 80 47 59 77 du lundi au vendredi de 9h à 18h. www.barreau-montpellier.com

 

L’association France Victimes 34, association de juristes et psychologues spécialisés dans l’accompagnement gratuit des victimes d’infractions pénales.

Joignable au 04 67 60 61 78 La Permanence « Intra familiale » des avocats du Barreau de Béziers Permanence téléphonique d’avocats joignable au 04 67 28 32 86, 7j/7j et 24h/24h. www.barreau-beziers-avocats.fr

Reconnaître les stratégies des agresseurs dans une procédure judiciaire

Les auteurs de violences conjugales ont souvent recours à des stratégies visant à discréditer leurs victimes et utilisent parfois le système judiciaire pour prolonger leur emprise. Cependant, les autorités commencent à reconnaître ces techniques manipulatrices.

La stratégie des agresseurs : "DARVO"

Une méthode courante utilisée par les agresseurs est le "DARVO" (acronyme anglais pour Deny, Attack, and Reverse Victim and Offender), qui consiste à nier les faits, attaquer la victime et inverser les rôles de victime et d’agresseur. Cette stratégie se déploie souvent avec l’aide d'alliés de l'agresseur, qui peuvent avoir été manipulés pour prendre sa défense.

L’agresseur nie l'existence des violences, discrédite toute personne qui les dénonce et se positionne lui-même en tant que victime de la situation. Ce comportement peut se manifester tant en privé que dans le cadre de procédures judiciaires.

Nier les violences

Les études montrent que les fausses accusations de violences conjugales par les femmes sont extrêmement rares. Pourtant, les agresseurs prétendent souvent que les accusations portées contre eux sont infondées, avec des justifications telles que :

  • "Elle ment pour obtenir la garde exclusive des enfants"

  • "Elle ment pour des raisons financières"

  • "Elle ment par vengeance"

  • "Elle ment pour obtenir des papiers d’immigration"

  • "Elle est folle ou souffre d’un trouble mental"

Ces affirmations sont systématiquement démenties par les experts en violences conjugales, mais elles sont fréquemment utilisées pour tenter de manipuler le système judiciaire.

Que faire ?

  • Confiance en vos souvenirs : Notez rapidement les détails des violences et les comportements de l'agresseur.

  • Collecte de preuves : Réunissez le plus de preuves et de témoins possible pour soutenir vos accusations.

Attaquer les témoins et dénonciateurs

Les agresseurs cherchent souvent à discréditer et intimider non seulement la victime, mais aussi ses témoins. Ces stratégies incluent :

  • Propager des informations fausses et nuisibles sur la victime ou ses témoins

  • Accuser la victime de toxicomanie ou de troubles mentaux graves

  • Utiliser des arguments liés à la santé mentale de la victime pour la décrire comme un parent inapte

  • Engager des procédures judiciaires abusives pour harceler la victime

  • Commettre des délits au nom de la victime

Que faire ?

  • Prenez conscience que vous êtes face à des violences post-séparation et cherchez du soutien.

  • Ne vous laissez pas envahir par la culpabilité ou la honte ; c’est l’agresseur qui est responsable, pas vous.

  • Identifiez les preuves à votre disposition pour réfuter toute fausse accusation.

Inverser les rôles de victime et d’agresseur

Les recherches montrent que les femmes n’adoptent généralement pas de comportements violents, sauf en réponse à un contrôle coercitif ou à la violence. Cependant, les agresseurs font parfois de fausses accusations contre leurs victimes, les désignant comme violentes.

Les stratégies incluent souvent :

  • Faire de fausses déclarations auprès des autorités ou des services de protection de l’enfance

  • Accuser la victime d'aliénation parentale pour avoir protégé les enfants

  • Se faire passer pour la victime et accuser la femme de comportements violents

Que faire ?

  • Ne vous laissez pas envahir par la culpabilité ou la honte. L’agresseur est celui qui doit être blâmé, pas vous.

  • Ne cédez pas à l'anxiété. Les autorités sont tenues de mener des enquêtes sur chaque accusation et commencent à comprendre ces tactiques manipulatrices.

  • Réfléchissez aux preuves que vous pouvez apporter pour contrer les fausses accusations et pour démontrer la violence que vous avez subie.

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